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 Des responsables français et allemands réfléchissent au projet d'une union entre les deux pays
Des responsables français et allemands réfléchissent au projet d'une union entre les deux pays
(Associated Press, 16 novembre 2003)
PARIS (AP) - Des responsables français et allemands réfléchissent au projet d'une union entre les deux pays qui permettrait une "mise en commun" de la politique étrangère, de la défense, de la politique économique et sociale et de l'enseignement, croit savoir "Le Monde" dans son édition datée de jeudi.

Selon le quotidien, ce projet et les déclarations qui l'alimentent visent en premier lieu à peser sur la négociation en cours sur la future Constitution européenne. En cas d'échec de l'Europe à 25, Paris et Berlin poursuivraient plus avant leur rapprochement, constituant une sorte de "noyau dur", comme cela a déjà été préconisé par le passé mais qui avait été critiqué par ceux qui estimaient que l'on irait ainsi vers une Europe à plusieurs vitesses.

"Le Monde" précise que le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, a évoqué explicitement l'hypothèse d'une "union franco-allemande" lors d'une intervention devant un club de réflexion, l'association "En Temps réel", le 4 novembre dernier.

Pour Dominique de Villepin, ce processus de rapprochement est "le seul pari historique que nous ne pouvons pas perdre", rapporte le journal.

Ces propos intervenaient peu après le sommet des régions françaises et des Laender allemands, présidé fin octobre par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et le chancelier Gerhard Schröder, et après le Conseil européen de Bruxelles, où M. Schröder, retenu à Berlin, a demandé au président Chirac de le représenter.

Interrogés mercredi par l'agence Associated Press (AP), l'Elysée et le Quai d'Orsay n'ont toutefois pas confirmé ce projet d'union, aux contours manifestement encore flous, préférant évoquer la très bonne entente et l'excellente coopération entre Paris et Berlin.

L'ancien député chrétien-démocrate allemand Karl Lamers est à l'origine en 1994 d'un projet de noyau dur européen comprenant l'Allemagne, la France et le Bénélux. Il estime dans un entretien au "Monde" que Français et Allemands "doivent parvenir à une sorte d'unité pour servir de modèle à cette Union européenne que Jean Monnet concevait comme une contribution à un monde meilleur".

"On pourrait commencer par l'intégration de hauts fonctionnaires ou même de très hauts responsables dans les ministères les plus importants de l'autre pays, y compris à l'Elysée ou à la chancellerie", préconise M. Lamers. A ses yeux, "la coopération franco-allemande a sa propre raison d'être et, en même temps, doit être un instrument dans le but de l'Europe". AP


17, juillet 2006
 
 
 
 
 
 
 

 

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